Les pièges de la LOA : comment éviter les mauvaises surprises ?

La Location avec Option d’Achat (LOA) séduit de nombreux automobilistes, car elle permet de rouler dans une voiture neuve en échange de mensualités fixes, sans avoir à l’acheter au départ. Mais derrière ces avantages certains se cachent certains pièges potentiels  à connaître et à éviter avant de s’engager dans un leasing en LOA.

Coût total réel d’une LOA : une addition souvent plus élevée que prévu

La Location avec Option d’Achat est souvent présentée comme une solution économique grâce à des mensualités plus faibles qu’un crédit classique. Mais attention à ne pas se focaliser uniquement sur ces mensualités attractives. Le coût total d'une LOA comprend en effets d’autres postes de dépenses :

Un premier loyer majoré  sous forme d’apport initial

Les frais annexes (entretien du véhicule, assurance auto, pénalités éventuelles lors de la restitution)

Le coût éventuel de l’option d’achat si vous souhaitez la lever pour  devenir propriétaire du véhicule

En cumulant tous ces dépenses supplémentaires, il est fréquent que le coût global dépasse largement celui d'un crédit auto traditionnel ou même d'un achat comptant. Prenez donc toujours le temps de comparer plusieurs formules en tenant compte du coût total sur toute la durée de la location.

Attention au dépassement du forfait kilométrique

Les contrats de LOA imposent systématiquement un forfait kilométrique annuel. En cas de dépassement de ce plafond, chaque kilomètre supplémentaire vous sera facturé entre 0,05 € et parfois jusqu'à 0,20 €/km supplémentaire selon les contrats.

Prenons un exemple concret :

Si vous dépassez de 5 000 km votre forfait initial fixé à 15 000 km sur l’année, à raison de 0,15 € par km, vous devrez régler une pénalité annuelle supplémentaire de 750 €. Sur un contrat de trois ans, cela représente un surcoût non négligeable de 2 250 € !

Pour éviter ce piège :

Estimez précisément votre kilométrage annuel

Choisissez une marge suffisante ou adaptez votre forfait kilométrique dès le début.

Les frais d’entretien du véhicule

En l'absence d'un contrat de maintenance, vous devrez assumer toutes les dépenses d'entretien (révisions, vidanges, pneus, plaquettes de frein, etc.). Même lorsque l'entretien est inclus, vérifiez précisément ce qui est couvert (main-d’œuvre, pièces d’usure, pneus…). Un entretien incomplet peut générer des dépenses imprévues à la fin du contrat  au moment de la restitution.

Les pénalités lors de la restitution

Lors de la restitution du véhicule à la fin de la période de location, le véhicule en leasing est soumis à une inspection détaillée. Chaque défaut ou usure anormale constatée lors de l’inspection peut entraîner d'importantes pénalités financières ( carrosserie abimée, état des pneumatiques , révisions oubliées, intérieur dégradé).

Pour vous prémunir contre ce piège :

Entretenez régulièrement votre véhicule

Pensez à le remettre en état avant la restitution (réparation des petits défauts, nettoyage professionnel).

Le coût de l'apport initial

L’apport initial, non obligatoire,  appelé premier loyer majoré,  est souvent compris entre 10 à 30 % de la valeur du véhicule. Cet apport permet de diminuer les mensualités, mais constitue tout de même une somme importante à verser au démarrage du contrat.

Exemple :

Un véhicule à 25 000 € avec un apport de 20 % vous obligera à débourser 5 000 € dès la signature.

Évaluez par conséquent précisément l'impact de cet apport initial sur votre budget global.

Prix  des options : attention à l’escalade

Chaque option supplémentaire intégrée au contrat (aides à la conduite, navigation haut de gamme, finition cuir, toit panoramique…) augmentera mécaniquement le coût du leasing.

Pour éviter cet écueil :

Limitez-vous aux options réellement utiles.

Demandez systématiquement une simulation avec et sans certaines options pour évaluer leur réel impact financier sur vos mensualités.